jeudi 5 février 2009

paysage Chinois

En 2006, mon père m'offre le livre: "Les 1001 merveilles de la nature qu'il faut avoir vues dans sa vie".
Un an plus tard, en prévision de mon voyage à Hong Kong, je regarde au chapître Chine ce qu'il faut y voir absolument. Je tombe alors sur une photo magnifique des "pains de sucre de Guilin". Dans ma tête je suis décidée, nous irons voir!

Alors voilà Brice et moi, nous y sommes allés,
mais pas sans mal!

De Honk Kong, il faut prendre un train jusqu'à Canton.
Hong Kong est rattaché à la Chine depuis 1997. Pourtant une fois arrivés à Canton nous nous rendons compte qu'il n'y a pas que la monnaie qui diffère de part et d'autre de la frontière!
La gare de Canton est le cliché le plus total de ce que l'on peut s'imaginer du Communisme. La gare est immense, très propre, des petites dames balayent dans tous les coins. Mais elle est aussi complètement vide, froide, tous les comptoirs sont fermés, il n'y a plus aucunes indications en anglais. Seules flottent dans le vide des banderoles rouges... Sur la grande place, l'atmosphère est lourde et brumeuse, une seule immense tour trône au centre.
Après une journée de découverte de Canton, riche en péripéties, nous cherchons à acheter des billets de bus pour aller à Guilin. Le guide du routard n'est pas très précis, mais nous croisons finalement la route d'un cantonais qui travaille dans une agence de tourisme. Il nous vend des billets pour un "sleepingbus" jusqu'à Yangshuo (petite ville de la vallée de Guilin). Nous ne savons pas trop à quoi nous attendre, mais pas d'autres choix que de lui faire confiance.

Nous le retouvons le lendemain pour un départ à 17h, avec une arrivée prévue à 6h du matin.
17h15... 17H30... nous sommes toujours assis dans son bureau et rien ne se passe. La communication n'est pas facile. Enfin il vient nous chercher, prends nos affaires, les mets dans un taxi. (Pourquoi un taxi? nous sommes à peine à 100m à pied de la gare routière). Nous essayons de comprendre mais il nous pousse littéralement dans le taxi et nous dit au revoir de la main....
20 minutes plus tard, après avoir traversé la ville, nous arrivons à une autre gare. Ouf! je pensais qu'il nous envoyait à Guilin en taxi!!
Découverte de notre bus: 3 rangées de couchettes (à dimension chinoise, c'est à dire très petite). Je ne suis pas très rassurée mais je fais bonne figure.
Il est maintenant 18h30 et nous ne sommes toujours pas partis. Finalement ce n'est pas plus mal, nous arriverons plus tard sur place.
Le bus est fouillé par la police qui contrôle le nombre de passagers. Tout va bien, il est 20h nous partons enfin!
10 minutes plus tard, qu'elle n'est pas notre surprise quand le bus s'arrête au bord de la route pour prendre d'autres voyageurs (des clandestins?!) avec de gros sacs, qui se couchent par terre, entre les couchettes!
Dernier arrêt avant la nuit, une sorte d'aire d'autoroute où on nous propose des maïs, ou quelques dim sum. C'est aussi l'occasion d'un petit arrêt aux toilettes où je n'ai pas été déçue! une grande salle parsemée de trous, creusés à même le sol, sans cloison, chasse d'eau ou papier...

Nous nous sommes mis à l'avant du bus (mal de coeur oblige) mais je comprends très vite notre erreur. En effet la langue chinoise est plutôt agressive!! et le chauffeur passe tout le voyage à se disputer? parler? plaisanter? avec son collègue.

La route est longue, les paysages que nous traversons sont plongés dans le noir total, même les carrières où je distingue des gens qui travaillent et creusent avec des machines.
Vers 3h30 je m'endors enfin, Brice lui dort depuis longtemps.
Soudain la voix du conducteur me sort de mon sommeil, il hurle "YAN CHO, YAN CHO", je ne comprends pas tout de suite. Mais le bus est arrêté et la conducteur se dirige vers moi, il me tire sur le pied "YAN CHO, YAN CHO"; je réveille Brice et je réalise que nous sommes, apparemment, arrivés à destination. Nous sommes les seuls à descendre, à moitié endormis. Le bus file, je regarde ma montre 4h... nous explosons de rire; nous sommes au milieu d'une petite rue, dans une ville inconnue et biensûr déserte.
Un homme en vélo apparait au loin et vient vers nous. Il nous propose de venir dans son hôtel. D'habitude je déteste les gens qui viennent nous solliciter, mais là nous en étions très heureux!

Nous nous réveillons après quelques heures de sommeil, en tirant les rideaux nous réalisons que l'hotel se trouve contre un de ces fameux pains de sucre!
Nous prenons un bus direction la petite ville de Xingping, où nous avons réservé un hôtel.

La beauté de ces paysages est à hauteur de nos espérances.
Voyez par vous même...








5 commentaires:

  1. On attendait la suite avec impatience. On n'est pas déçu. Ca va !

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  2. Bravo pour ton texte. les photos sont superbes. Cela me démange d'aller faire un tour là-bas.

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  3. "... En effet la langue chinoise est plutôt agressive!! et le chauffeur passe tout le voyage à se disputer? parler? plaisanter? avec son collègue..."

    C'est une observation drôle.
    Dans ma ville, la plupart des boutiques qui vendent des accessoires pour cheveux appartiennent aux chinois. Quand j'allais dans ces boutiques, j'avais eu la même impression. Les propriétaires me faisaient un petit peu peur parce qu'ils avaient l'air de se fâcher quand on posait des questions.

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  4. je me suis ruée sur tes photos, superbe paysage, ça donne envie...et puis le commentaire, bien . pimenté le voyage!
    continue c'est "chouette"(c'est du belge)...

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  5. je me suie ruée sur tes photos, je ne suis pas déçue,mais certainement jalouse d'avoir vu cela!
    continue c'est "chouette" ( c'est du belge...)

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